L’assurance salaire: Pourquoi? Pour qui?

Au Canada, environ 6 travailleurs sur 10 sont protégés en cas de perte de revenu par leur employeur, souvent grâce à une assurance collective. Mais si vous faites partie des 40% qui n’ont pas la chance d’être déjà couverts, peut-être devriez-vous considérer une protection en cas de perte de revenu.

Comme la plupart des gens, votre bien-être financier dépend grandement de votre revenu hebdomadaire ou bihebdomadaire. Il y a l’épicerie, l’hypothèque, la voiture, l’essence et la garderie à payer, pour ne mentionner que les dépenses essentielles.

Mais qu’adviendrait-il si vous ou votre conjoint ne pouviez plus travailler? Pourriez-vous poursuivre vos activités au même rythme? Ce qu’il faut savoir, c’est que le risque d’être en invalidité pendant plus de trois mois avant l’âge de 65 ans est d’environ 50% si vous êtes âgés de 40 ans et moins! C’est donc une personne sur deux, un jour, aura besoin d’une assurance en cas de perte de salaire!

Peut-être vous dites vous que l’assurance-emploi du gouvernement suffira? Il faut d’abord savoir que les prestations ne correspondent pas à votre revenu réel.  Vous pouvez vous attendre à recevoir des versements équivalents à 55% de votre salaire, pour un maximum de 485$ hebdomadairement. Il faut également savoir que l’assurance-emploi ne dure que 15 semaines. Puis, autre hic, vous pourriez avoir à attendre plusieurs semaines avant de percevoir quelque montant que ce soit.

Suis-je éligible à une telle assurance si je suis travailleur autonome?

Oui! En fait, ce genre de produit s’adresse aux gens, qui comme vous, ne sont pas couverts en cas de perte de revenu par leur emploi actuel. On peut aussi penser aux entrepreneurs ou aux employés de certaines PME.

Fait important, les assureurs sont très sélectifs en ce qui a trait à ce type d’assurance. Ils voudront évaluer votre état de santé, votre type d’emploi et votre âge avant d’émettre une police en votre nom. Si vous avez des antécédents médicaux qui vous amènent à être considéré à risque par les assureurs, il se peut que vous ne soyez pas éligibles. Votre type d’emploi peut aussi influencer le prix de vos primes et votre assurabilité. Par exemple, un camionneur et un comptable ne présentent pas le même risque pour les assureurs. Enfin, comme pour plusieurs produits d’assurance, plus vous êtes âgés, plus les primes seront élevés.

Quel est le montant assurable?

Peut-être la réponse la plus facile à comprendre : votre salaire. Vous ne pouvez vous assurer pour 100 000$ si votre revenu est de 50 000$. L’assurance vise à vous indemniser en cas d’invalidité, et donc de perte de revenu, et non pas à vous enrichir.

Il faudra bien sûr prouver votre revenu avec votre déclaration d’impôt ou en prouvant que vous avez des contrats à venir.

Quels sont les protections offertes?

Il existe deux principaux types de contrat. Dans un premier cas, vous pouvez souscrire à une protection à renouvellement garanti. Dans ce type de contrat, l’assureur se réserve le droit, souvent une fois par année, de modifier les conditions de votre police. Ainsi, si vous changez d’emploi ou que votre état de santé se détériore, il se peut que l’assureur augmente les primes. L’assureur pourrait aussi ajouter des exclusions au contrat.

Dans l’autre cas, les conditions sont fixées dès l’émission de votre police et ne sont généralement pas modifiables jusqu’à l’âge de 65 ans, et ce, même si votre état de santé se détériore. De plus, même en cas de baisse de revenu, les prestations sont inchangées. On parle ici d’une police avec garantie de renouvellement ou irrévocable.

Pas besoin de vous expliquer pourquoi cette protection coûte plus chère que la précédente. Et vous comprendrez bien sûr qu’elle n’est pas accessible à tous. Les assureurs privilégieront les métiers à hauts revenus et où la stabilité d’emploi est reconnue comme les médecins, les avocats ou les comptables!

Quelles sont les clauses importantes du contrat?

Avouez-le, vous avez probablement déjà signé un contrat sans en faire une lecture attentive. Et peut-être avez-vous-même eu de mauvaises surprises par la suite. Notre conseil de pro : prenez toujours le temps de faire une lecture du document en entier avec de signer quoi que ce soit.

Définition d’invalidité

Attention, celle-ci peut changer en cours de route. Il faut bien comprendre la différence entre deux types bien distincts. D’abord, il y a l’invalidité qui vous empêchera d’effectuer votre travail habituel. Ainsi, si vous êtes camionneur et que vous vous cassez une jambe, vous ne pourrez plus effectuer votre travail. Dans l’autre cas, on parle d’invalidité qui vous empêchera d’effectuer tout type de travail. Ainsi, une jambe cassée vous permettrait tout de même d’effectuer un autre travail, comme des tâches administratives.

Exclusions

En fait, tout dépend des contrats. Certains assureurs décideront d’exclure mal de dos, surmenage («burn out») et dépression des contrats qu’ils proposent à leurs clients. Prenez le temps de vous informer, et de comparer les contrats en tenant compte des clauses d’exclusion.

Délai de carence

Délai de quoi? En fait, c’est le temps que vous aurez à attendre entre le moment de votre invalidité et le versement de vos prestations. Vous pourrez choisir le délai qui vous convient. Ainsi, si vous possédez un coussin financier, vous pourrez choisir un délai plus long et économiser. Car qui dit délai de carence court dit aussi primes plus élevées. La plupart du temps, vous pourrez choisir entre 30, 60, 90 et 120 jours.

Exemple

Pour mieux comprendre les conséquences d’une perte de revenu, prenons l’exemple suivant.

Maryse, 40 ans, travaille comme avocate depuis 15 ans. Suite à un coup dur dans sa vie privée, Maryse tombe malade. Elle n’est plus apte à travailler. Elle a récemment acheté une nouvelle voiture qu’elle paie 360$ par mois et toutes ses économies sont passées dans l’achat de sa première propriété il y a 5 ans : un joli condo situé près d’un parc. L’emplacement est super. L’hypothèque de 1 450$ et les frais de condo de 125$ n’ont jamais été un problème pour elle. Maryse n’a jamais cru aux cartes de crédit, mais elle a récemment fait financer sa nouvelle télévision sur 2 ans sans intérêt. Ce n’est pas 40$ par mois qui l’empêchera de poursuivre ses activités, non?

Bref, Maryse doit débourser 1935$ pour son logement et sa voiture, plus le petit 40$ pour la télévision. Heureusement, Maryse mets 200$ de côté à chaque mois, argent avec lequel elle se paye un voyage à chaque fête de fin d’année, et elle a déjà réussi à accumuler 2000$.

Le premier mois de son invalidité, Maryse pourra donc payer son loyer, sa voiture, et sa télévision. Mais qu’en est-il de l’épicerie, de l’énergie, de ses divers comptes (Internet, télévision, cellulaire), de l’essence… Il faut dire que Maryse ne s’est jamais réellement inquiétée des conséquences financières d’une perte d’emploi.

Pourquoi? Maryse a souscrit, il y a 10 ans, à une assurance invalidité auprès de son assureur. Elle avait choisi un délai de carence de 30 jours, car elle savait qu’en tant que personne célibataire, elle aurait du mal à subvenir à ses besoins sur une plus longue période sans revenu.

Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à contacter l’un de nos conseillers. Ils se feront un plaisir de répondre à toutes vos interrogations et à vous guider vers la solution en assurance invalidité qui correspond à vos besoins.

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